Après la conversion de
l'Empire romain au christianisme, les édifices du spectacle ont connu
une décadence. Si l'influence chrétienne doit être souligné dans ce
déclin des jeux et des compétitions antiques, elle a souvent été exagérée
| |
On ne peut nier les critiques des auteurs chrétiens à l'égard des spectacula et les mesures des empereurs chrétiens. Le cirque, notamment, représentait le corps, donc l'exaltation de valeurs strictement terrestres que cautionnaient les anciens dieux. La tactique des chrétiens consista non pas à nier l'existence des dieux antiques, mais à leur donner un caractère maléfique : Les édifices de spectacle devenaient ainsi des lieux maudits. De même la législation visait moins à interdire les jeux qu'à les vider de leur contenu religieux : ainsi le code Théodosien, en 425, en interdisant les spectacles le dimanche et les jours de fêtes religieuses, exclut les jeux du temps sacré.(les auteurs chrétiens et les jeux) Mais, vidés de leur contenu païen, les jeux conservaient leur dimension politique et par la même revêtaient un contenu chrétien puisque l'empereur était alors considéré comme le lieutenant terrestre de Dieu : l'organisation des jeux fut repris par les empereurs byzantins comme une marque d'évergétisme et ils continuèrent jusqu'au XIIIe siècle (chute de Constantinople) les compétitions hippiques. Même les ecclésiastiques succombaient à l'engouement des courses : on raconte qu'au Xe siècle, un d'eux, Théophylacte Lécapène n'hésita pas à laisser en plan sa messe pour assister à la naissance d'un poulain ! En Occident, la Gaule s'adonnait aux jeux romains et l'évêque Sidoine Apollinaire précise au Ve siècle que «les Hérules triomphent à la course, les Huns au lancer du javelot et les Francs à la nage». Tandis que les Écossais et les Irlandais pratiquaient encore un athlétisme semblable à celui des Anciens depuis le XIXe siècle avant J.-C. |
les auteurs chrétiens et les jeux |
Le christianisme n'a pas eu l'influence qu'on lui a prêté. On peut en outre douter de l'efficacité de la pression que les évêques pouvaient exercer sur la société civile et l'on remarque même que dans le monde byzantin, très tôt christianisé, les jeux ont continué des siècles. S'il n'y a jamais eu disparition des concours sportifs, qui ont subsisté dans l'Empire pendant des siècles, sucitant même l'intérêt passionné des chrétiens, les édifices du spectacle, et en premier lieu l'amphithéâtre, connaissent un déclin réel. 5.2. La fin des amphithéâtresLes amphithéâtres, plus que les théâtres encore, ont durement subi les changements de l'Antiquité tardive. Comme tous les monuments publics ils ont souffert des crises financières et édilitaires et de la disparition du patronage dans les provinces. Les spectacles se raréfient car les gladiateurs et les bêtes sauvages deviennent trop onéreux à entraîner ou à acheminer d'Afrique. Dès le IVe siècle les mentions de travaux au profit des édifices de spectacle se raréfient même si des jeux sont encore organisés. On embellit les églises au détriment des édifices du spectacle. Au Ve siècle la plupart des amphithéâtres ne sont plus utilisés régulièrement. Mais , si les amphithéâtres ne sont plus le lieu des munera et des venationes, ils seront souvent réutilisés au Moyen Âge, devenant même des places fortes, comme ce fut le cas à Arles. Pour plus de renseignements, on consultera avec profit :
Et...les anciens :
|