Pour accentuer le caractère sacré des Jeux athlétiques, il semble que les Grecs cherchaient à faire remonter leur origine au plus lointain passé, ayant ainsi recours à la légende. La piste d'Olympie elle-même, chantée par Pindare dans la Xe Olympique, aurait ainsi été créée par Héraclès. | |
2.1 Le stade tracé par Héraclès | |
Ce dernier serait arrivé à Olympie quinze siècles avant notre ère. Après avoir tué Augias, roi d'Élide, dont il dût nettoyer les écuries, il organisa une fête pour remercier Zeus et pour permettre à ses quatre frères cadets de se mesurer entre eux. | |
Héraclès traça d'abord l'enceinte sacrée (temenos), au centre de laquelle devaient être célébrées les compétitions. Il posa le pied droit sur le sol, y juxtaposa le pied gauche et ainsi de suite six cents fois. Ce faisant il créa la distance du «stade» ou stadion (environ 200 mètres). Les archéologues ont montré toutefois que le stade n'était pas le même selon les cités : le stade olympique mesure 192, 27 m, celui de Delphes 177, 55 m (le pied d'Héraclès). |
Le pied d'Héraclès |
2.2 La course du stade et les autres épreuves olympiques | |
Les athlètes qui pénètrent dans le stade s'y affrontaient dans des disciplines particulières. Nul sport d'équipe ni jeu de balle (en tout cas aux Jeux athlétiques) ; hautement individuelles, les épreuves sont bien plus empreintes du caractère de compétition que d'un esprit ludique. On peut les répartir en trois groupes : les différents types de course à pied, les sports de combat, le pentathlon. | |
La course à pied | |
Le stade, épreuve reine des compétitions |
La course de vitesse devint l'épreuve reine des compétitions.
C'est l'un des sports que les Grecs pratiquaient le plus. Mais la technique
de cette épreuve n'est pas celle que nous connaissons. La ligne de départ était marquée par une rangée de colonnes tronquées : les coureurs devaient se placer entre celles-ci pour partir. Au bout du stade, le coureur contournait la borne (terma) et revenait à son point de départ. (le stade, épreuve reine des compétitions) |
Á Olympie, les épreuves de course sont au nombre de quatre :
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Les sports de combatCes épreuves sont dites «lourdes» car elles étaient éprouvantes et les concurrents y étaient classés par âge et non par catégorie de poids. Ils consistaient en trois disciplines : | |
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La lutte |
Le pugilat | |
Le pancrace |
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Le pentathlon | |
Comme son nom l'indique, il s'agit du rassemblement de cinq épreuves. Les concurrents devaient bénéficier des qualités inhérentes aux deux premières catégories : rapidité, endurance, souplesse, agilité et force. Il s'agissait de : La course du stade
On pratiquait également des sports équestres : Olympie possédait un hippodrome, aujourd'hui disparu. Enfin les Jeux comprenaient des épreuves musicales, comme le concours des hérauts et des trompettistes. |
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Les déroulement des épreuves olympiquesLes olympiades duraient cinq à sept jours et comprenait donc une dizaine d'épreuves athlétiques. Voici par exemple le programme de la 77e olympiade (-472) (cf. : Violaine Vanoyeke, La naissance des Jeux olympiques et le sport dans l'Antiquité, Paris, 1992) : 1er jour : agôn des trompettistes et des hérauts. Prestation
des serments. Préparatifs divers. La technique de ses sports et de ces épreuves nous est aujourd'hui connue grâce aux traces laissées par les vestiges et les représentations souvent très fidèles des vases peints. |