Glossaire
Si le mot sport est d'origine récente et
franco-anglaise, les termes d'athlétisme et de gymnastique apparaissent
dès l'Antiquité.
- Agôn : esprit de compétition, émulation.
- Agôn stephanites : concours récompensé
par une couronne de feuillage ; c'était notamment le cas des quatre
grands Jeux Panhelléniques.
- Agôn thematikos : concours doté de prix matériels.
- Agonothète : organisateur des Jeux.
- Athlétisme (agôn, athlôn) : ce mot porte
nettement la connotation de compétition. Athlôn signifie en effet
combat.
L'agôn ou lutte correspond à l'un des
traits caractéristiques de l'âme grecque : l'émulation,
le désir d'être le meilleur. En témoignent les inscriptions
où les vainqueurs proclament leur gloire d'avoir obtenu la victoire.
Mais l'athlôn est aussi l'enjeu du combat, la récompense qui,
à l'origine, consistait en une couronne d'olivier sauvage. Ce désintéressement
initial était dû au caractère sacré du culte auquel
le sport était associé.
- Athlôn : combat et enjeu du combat.
- Diaulos : course double, aller-retour dans le stade, équivalent
de notre actuel 400 mètres.
- Dolichos : course longue, allant de 7 à 24 stades,
comparable à nos 1500 et 5000 mètres.
- Gymnastique : ce terme ne doit pas être interprété
au sens actuel qui désigne une discipline particulière (exercices
au sol, aux anneaux, au cheval d'arçon, etc...). Issu de gymnos, qui
signifie nu ou peu vêtu, le mot gymnastique désigne chez les
Anciens tout exercice physique pouvant entraîner aux compétitions
du stade. Ainsi sont exclues des activités pourtant très pratiquées
par les Grecs, telles la chasse ou la natation. En revanche, chez Galien comme
chez Philostrate, le mot peut aussi recouvrir des mouvements destinés
à accélérer le rythme cardiaque et à échauffer
les muscles. La gymnastique comprenait donc aussi l'assouplissement et la
musculation.
- Éphébie : elle représente un enseignement
supérieur fait de rhétorique, philosophie, musique et gymnastique.
Le terme vient de celui d'ephebos, qui désigne le jeune homme. Ce cycle
d'étude était en effet destiné aux jeunes aristocrates
; mais à l'époque hellénistique, les jeunes filles fréquentent
la palestre à l'instar des garçons. L'éphébie,
à l'origine pour former guerriers, est aussi un facteur d'hellénisation.
L'éphébie est assumée par l'État. Mais on a recours
à la générosité des citoyens riches pour payer
les liturgies qui permettent de couvrir les frais de fonctionnement des gymnases.
Cette institution persistera au moins jusqu'au IVe siècle de notre
ère.
- Ekécheiria : paix régnant durant les compétitions
panhelléniques.
- Gymnasion : cadre de l'entraînement athlétique (principalement
disciplines légères et pentathlon) ; le terme englobe parfois
la palestre, plus spécialement réservée au sport de combat.
- Gymnos : nu ; mais à l'origine, dans le sens de «peu
vêtu» plutôt que «complètement dévêtu».
- Hippios : course à pied équivalant à quatre
stades, soit environ 800 mètres (longueur de l'hippodrome) ; épreuve
non représentée à Olympie.
- Hoplitodromos : course en armes (casque, bouclier, jambières)
sur une longueur variant de deux à quinze stades ; les éphèbes
en étaient exclus.
- Liturgie : service public dont les frais incombaient aux citoyens
riches : fêtes religieuses, jeux, équipement d'un navire de guerre,
etc. La liturgie est un des rouages de la démocratie grecque.
- Palestre : édifice où les adultes s'adonnent à
la gymnastique.
- Stadion : stade ; c'est là devant le public massé
sur les pentes qui l'entourent, qu'ont lieu les compétitions athlétiques
; sa longueur varie selon les sites. Le mot stadion désigne aussi la
course rapide, dont la longueur équivaut à celle du stade lui-même
(entre 170 et 200 mètres).
- Temenos : enceinte sacrée délimitant les frontières du sanctuaire dans lequel se déroulaient les compétitions.
- Terma : ligne d'arrivée dans le stade ou les pistes de gymnase.
- Xystos : piste couverte dans le gymnase ; sous ce portique, les
athlètes (notamment les coureurs) pouvaient s'entraîner par mauvais
temps ou quand le soleil était trop fort.
- Zanes : statues de Zeus, élevées avec le prix des
amendes infligées aux athlètes fraudeurs.
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