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L'athlétisme et plus largement le sport est dès l'origine une activité spontanée
de l'homme. Nul instinct n'est plus naturel à l'homme que celui de l'affrontement
pour savoir qui court «le plus vite», saute «le plus haut», lance «le plus loin».
C'est sans doute pour cette raison que l'humaniste Pierre de Coubertin choisit
pour devise olympique la sentance du père Didon, un de ses disciples : Citius-Altius-Fortius
(en latin, «le plus rapide-le plus haut-le plus loin»). L'Olympisme, selon Coubertin,
était en effet bien plus que qu'un phénomène historique soumis à une conjoncture
particulière : il s'agissait de dépasser par l'activité physique les divisions
intérieures de l'individu et les conflits entre les individus et entre les pays.
Le but que se fixe l'Olympisme est universel et intemporel : il touche tous
les hommes, de toutes les époques. C'est une morale et une philosophie plus
qu'une technique des corps.
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