En se multipliant et, ainsi en échappant à la sphère du public, les jeux se
sont constitués «sur le tas». La plupart d'entre eux étaient des transpositions
d'activités coutumières ou des combats guerriers. Cette activité tous azimuts
engendrait des actes de violence et les autorités ne trouvèrent d'autres alternatives
pour les contrôler que la répression. Dans les jeux médiévaux, la rixe déclenchée au cours du jeu, ou avec le jeu pour prétexte, fournissait un grand nombre de cas de violence. Elle était souvent aggravée dans ses manifestations car elle entraînait l'opposition violente et parfois armée de groupes, plus que d'individus. Ainsi le 23 mars 1381 une altercation s'éleva dans une taverne car un perdant au jeu de paume n'avait pas honoré sa dette en régalant comme il était convenu les gagnants. Et, un propos en entrainant un autre, on sortit les armes. Pourtant à cette époque on ne fustigeait pas encore le jeu dans son ensemble : au Moyen Âge le jeu est longtemps resté une activité normale et sans aucun esprit subversif. | |
Mais, à l'époque moderne, avec l'énorme succès de la joute puis du duel au XVIIe
jusqu'au XIXe, les autorités réagirent avec vigueur : Les
lois qui avaient été instaurées contre les duels et qui n'étaient guère respectées
furent appliquées avec rigueur par Richelieu (1585-1642). Pourquoi un tel revirement
? On peut avancer deux raisons principales :
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