Les rois, lutteurs de la Renaissance

La diplomatie européenne au XVIe siècle se développa. Les combats ne se limitaient plus à des guerres entre pays, mais elles mettaient aux prises deux camps, comprenant l'un et l'autre plusieurs nations alliées. Le roi de France, François Ier invita Henri VIII au camp du Drap d'or : un lieu de festivités destiné à favoriser les échanges diplomatiques.

Mais les dignes souverains n'en restèrent pas aux conciliabules. En souverains du Moyen Âge, les deux rois, connus pour leur musculature et leur goût des exercices physiques, ne résistèrent pas longtemps à l'envie de se mesurer au corps à corps.

Le roi Henri VIII avait emmené avec lui des lutteurs pour qu'ils se mesurent avec ceux de France. Henri VIII se flattait de briller dans tous les exercices du corps :

«S'étant retiré dans le pavillon de François Ier, le roi d'Angleterre prit le roi de France par le collet et lui dit : «Mon frère, je veux lutter avec vous», et il lui donna une attrappe ou deux ; et le roi de France, qui est un fort bon lutteur, lui donna un tour et le jeta par terre et lui donna un merveilleux saut.»

Le roi Henry, très fier de sa solide carrure et qui faisait constater aux ambassadeurs combien ses mollets étaient «mieux tournés» que ceux de Fançois Ier, voulut recommencer ; mais c'était l'heure du souper et on en resta là. (J.-J. Jusserand cité par Robert Parienté, article «sport» de l'Encyclopédie Universalis)
encart 5 : les rois lutteurs

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