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Dans le monde mycénien, le développement de l'individualisme sur le plan militaire
a entraîné la guerre, née de la chasse et du jeu. On doit aux soldats la création
de Jeux funèbres où se déroulent à l'origine des compétitions sportives et des
concours hippiques. La guerre d'ailleurs se termine par une lutte ludique. Ainsi les guerriers de l'Iliade et de l'Odyssée organisent à plusieurs reprises des compétitions. Notons que ces compétitions improvisées ne nécessitaient aucune infrastructure : elles se déroulaient en plein air, parfois au sein d'un environnement hostile. Au chant XXIII de l'Iliade, sont décrits les Jeux organisés à l'occasion des funérailles de Patrocle. Le programme comporte des courses de char, des pugilats, du pancrace, de la course à pied, de l'escrime, du tir à l'arc. Tous les compagnons d'Achille rivalisent d'adresse mais aussi de droiture et de sportivité car jamais la loyauté et la grandeur d'âme ne sont absentes de ces épreuves. C'est également par une épreuve sportive, le tir à l'arc, qu'Ulysse parvient à vaincre les prétendants de Pénélope, son épouse. Ce type de joutes se perpétueront jusqu'à la fin des temps homériques (VIIIe siècle) dans les grandes familles royales. Mais ces épreuves ne sont que la survivance de vieilles traditions où les Jeux funèbres représentaient de véritables luttes successorales au cours desquelles les concurrents se disputaient les honneurs, les femmes et les biens du défunt. |