L'Olympique Stadium d'Helsinki est un fameux exemple de l'architecture moderniste de 1930. Il a été construit dans les années 1934-38 et a été élargi pour les Jeux olympiques de 1940. La Finlande est une jeune nation, qui est devenue indépendante en 1918, et qui voulait se créer une image moderne et progressiste : l'architecture et le sport ont contribué à ce renouveau. Une campagne nationale a débuté avec l'intention de construire un «temple des sports», comme un monument de l'indépendance de la nation. Une compétition a été organisée en 1932-33, et l'architecte Yrjö Lindegren et Toivo Jäntti ont gagné ce concours. La description du bâtiment était simple : «Le stade sera construit de béton».
Une campagne générale a été mise en place pour promouvoir le financement du stade. Toutes sortes de produits étaient vendus avec l'emblème du stade afin de collecter de l'argent pour la construction du stade.
Dans les années 1930, Helsinki embrasse de nouvelles idées architecturales : l'utilité, la technologie et l'égalité. Le style international reconnu comme fonctionnaliste, avec comme valeurs : « le soleil, l'espace, et la nature», a inspiré une série de bâtiments blancs bien précis pour les Jeux Olympique de 1940.
Cette ère, idéalisant la forme physique, produit des arènes de sport qui s'harmonisent avec les environs. C'est le but de la création d'un urbanisme humain et de bien-être pour tous. Le renforcement du béton, une innovation rationnelle, a projeté des formes exigeantes.
L'architecture et la construction du stade étaient d'avant-garde fonctionnaliste. La tour de 72 mètres de hauteur, qui marque le site du stade, peut être vue de partout dans la ville.
Les structures exposées incarnent une expression architecturale révélée dans le dialogue de la lumière et de l'ombre. Les lampes électriques et les néons éclairent la nuit, et de grandes vitres laissent pénétrer la lumière.
Les Jeux olympiques de 1940 ont été annulés à cause de la seconde guerre mondiale. Le stade a souffert des dommages des bombes. Après la guerre, la Finlande a choisi de postuler pour les Jeux olympiques de 1952, et une nouvelle période de reconstruction a commencé. Les gradins ont été élargis en ajoutant des constructions en béton et de nouveaux échafaudages avec des sièges en bois.
L'Olympic Stadium est toujours considéré comme un monument national.
En 1930, le béton, nouveau procédé, était considéré comme un «matériel éternel». Nous savons maintenant que ce n'est pas vrai : le béton se détériore par l'action de la pluie et de la gelée. Des rénovations ont dû être faites : les gradins en béton ont dû être réparés et recouverts d'une surface waterproof, la toiture en béton a dû être recouverte d'une nouvelle surface protectrice, un enduit pour prévenir la carbonisation , etc..
Le budget pour la rénovation de l'établissement tournait autour de 170 million FIM.
Les rénovations ont commencé en 1991, et l'exécution a été divisée en plusieurs phases. En 1991, au lancement des travaux, on a réalisé que la rénovation signifierait qu'une large part de la construction originale serait démolie. Dans la pratique, la préservation des valeurs architecturales du stade était menacée. Le Ministère de la Culture a donné une petite somme d'argent pour faire un inventaire historique et conserver une documentation sur le stade. Mais l'inventaire et la documentation sont une part essentielle dans les projets de réparation de n'importe quel bâtiment historique de valeur.
Les caractéristiques importantes de l'architecture originale du stade étaient les résultats de matériaux simples, le minéral gris du béton et les banquettes en bois avec leurs simples supports en acier.
La rénovation du stade nous a appris que l'éternelle beauté, qui était exprimée dans l'architecture moderne des années 1930, était un rêve. Bien que l'Olympic Stadium de Helsinki ait perdu ces matériaux et ces techniques authentiques pendant la rénovation, il garde sa valeur symbolique.