Les courses chez les Romains et aujourd'hui

Le public romain n'est pas celui de nos hippodromes : l'issue finale l'intéresse moins que les exploits accomplis dans l'arène. Gagner est bien mais la manière est plus importante : le cocher qui parvient à dépasser tous ses adversaires et, de surcroît, sans l'aide du fouet plaît bien plus que celui qui mène la course de bout en bout.

Quand les spectateurs misent sur un char, ce n'est pas en fonction de la valeur du cocher ou des chevaux, ils jouent une écurie, c'est-à-dire une couleur, le rouge ou le blanc, selon qu'ils appartiennent au parti des nobles ou au parti populaire. Ce qui fait vibrer les Romains c'est le pari impossible et tenu. Le plaisir est d'autant plus grand que le vainqueur a mis plus de chances contre lui. La séquence des paris avant la célèbre course de chars du film Ben Hur de W. Wyler (1959) est une excellents reconstitution de cet esprit.


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