| Le stade de Domitien est le seul exemple de stade monumental que l'on connaisse en dehors de la Grèce et du monde oriental ; parce que, d'une part, les Romains appréciaient moins l'athlétisme que les grecs, d'autre part parce que les compétitions pouvaient se dérouler dans les cirques, ou dans des stades démontables. Mais les empereurs ne négligèrent pas pour autant ces compétitions : il était même d'usage, pour gagner les bonnes grâces du peuple, de créer de nouveaux jeux athlétiques, tel le Certamen Capitolino Iovi de Domitien (compétition musicale, équestre, athlétique, disputée tous les quatre ans). |
Pour ces jeux, Domitien fit dresser un odéon et un stade (fin du Ier siècle). Ce stade avait la forme d'un cirque avec deux côtés longs et parallèles ; mais, contrairement au cirque, il n'avait ni spina, ni d'obélisque en son centre et ses dimensions étaient réduites. Il était plus long que les stades grecs (255 m de long) et il est resté célèbre par la qualité de ses installations (coulisses à plusieurs entrées monumentales, estrade somptueuse,...). Mais le stade de Domitien est surtout connu pour sa longévité : vers le milieu
du IVe siècle, après l'avènement du christianisme et l'abolition
des jeux sanglants de l'amphithéâtre, il était encore intact et il était encore
utilisé pour des compétitions d'athlétisme ! On peut aujourd'hui se rendre sur le lieu de ces compétitions à Rome, sur la célèbre place Navone. Cf. Paola Virgili, «Le stade de Domitien. Le Certamen Capitolino Iovi», dans
le Sport dans le Monde Antique, Rome 1987, pp. 71-78.
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